Ce lundi 2 avril 2012 restera gravé dans l'histoire politique de la Birmanie. Vingt et un an après avoir reçu le Prix Nobel de la Paix, la "Dame de Rangoon" pourrait faire son entrée au Parlement à la suite d'élections législatives partielles. En affirmant avoir brigué quarante trois sièges sur les quarante quatre mis en jeu, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), le parti de l'opposante birmane, pourrait enfin commencer à contrebalancer le pouvoir militaire.
Après avoir passé quinze années de liberté surveillée et la quasi-totalité de sa vie à lutter contre la dictature militaire, l'opposante pacifiste n'a jamais voulu abandonner son pays. Recherchant à tout prix un moyen d'offrir une démocratie à la Birmanie, elle incarna à elle seule la résistance à l'oppression.
Aujourd'hui, Suu suscite un véritable engouement de la part du peuple du Myanmar. Les habitants de diverses ethnies l'adulent pour ce qu'elle est et pour ce qu'elle représente : l'espoir. L'espoir, un sentiment qu'ils avaient perdu depuis plusieurs années au cours desquelles les généraux ne laissaient la place à aucune opposition ou sorte de contre-pouvoir.
Aujourd'hui, le peuple s'est prononcé. "Une nouvelle ère" peut débuter. Le processus de démocratisation peut s'amorcer. Aung San Suu Kyi, icône de l'opposition désormais future députée du peuple.
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