Si la fin du monde a vraiment lieu le 21 décembre comme les irréductibles du calendrier maya le laissent penser, la Charte internationale "espace et catastrophes majeures" présidée par la France ne sera plus d'aucune utilité. Dans le cas contraire, elle sauvera des vies. Ce dispositif de partage d'images spatiales renforcé pour secourir les pays sinistrés est une première.
Créée il y a treize ans par les agences spatiales françaises (CNES) et européenne (ESA), cette Charte, dont la France vient de prendre la présidence pour une durée de six mois, a connu un fort succès puisqu'aujourd'hui elle compte quarante-cinq pays dont toutes les puissances spatiales (Etats-Unis, Japon, Brésil, Inde ...).
Fournissant gratuitement des images satellites qui aident les opérations de sauvetage à la suite d'un séisme, un tsunami, une tempête et autres caprices de la nature, ce dispositif a déjà été activé plus de 350 fois au bénéfice de 120 pays.
L'utilisation s'accélère, le 27 novembre, inondation en Angleterre, ; 8 novembre, tremblement de terre au Guatemala ; 1er novembre, tempête sur les Etats-Unis ; 29 octobre, ouragan Sandy en Haïti etc. Son utilité a particulièrement été remarquée lors du séisme du 12 janvier 2010 ravageant Haïti et faisant plus de 300 000 morts et laissant des centaines de milliers de sans abris. Très rapidement, grâce à la Charte, les secouristes ont pu disposer d'images et de cartes montrant des lieux de rassemblement de populations. Extrêmement utile pour localiser et aider les rescapés, la Charte se distingue aussi par son efficacité en ce qui concerne les itinéraires disponibles afin d'acheminer l'aide humanitaire et, plus tard, reconstruire.
Avec à sa disposition environ 25 satellites civils d'observation, le dispositif peut être mobiliser rapidement par n'importe quel pays même ~et surtout~ lorsque ce pays n'est pas membre de la Charte. Le principal objectif aujourd'hui est de gagner en réactivité afin de procurer aux services de sauvetage le plus rapidement possible les images les plus précises possibles.
Dans l'idéal, le CNES, espère une organisation mondiale avec des satellites uniquement réservés à cet usage afin de continuer à préserver des vies.
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