Arroyos y Esteros, quelque part non loin de Asunción capitale du Paraguay, Manduvira exporte son sucre de canne bio dans dix-neuf pays grâce au commerce équitable. Appuyée par Oikocredit, elle construit désormais sa propre usine et se diversifie.
Distribué en Italie, Belgique, Suisse Allemagne ce sucre blond de canne vient de la coopérative Manduvira. 1750 membres situés à Arroyos y Esteros à 67 kilomètres d’Asunción , berceau de la production de sucre de canne au début du XXème siècle. C'est ici ~là bas~ que pousse la stevia, petite plante au goût sucré pour laquelle la demande est en plein essor.
Arroyos y Esteros et ses 25 000 habitants sont en train de voir leur vie totalement bouleversée. A l'origine l'idée de réunir tous les producteurs pour dynamiser l'exportation n'était pas vue d'un bon oeil. Dans un pays essentiellement rural et dont le tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, l'appui du mouvement coopératif américain (ADCI/VOCA), Manduvira s'est peu à peu structurée par le biais du commerce équitable. Certifiée en 1999 par la Fairtrade de Labelling Organizations, la plupart des bénéfices restent dans les mains de ceux qui travaillent souligne le directeur général.
Le bio, ~qui séduit de plus en plus les sociétés occidentales~ était avant tout un moyen de ne pas être dépendant d'autres producteurs. En 2002, la coopérative a exporté 200 tonnes de sucre bio mais la croissance a vite été limitée par des problèmes de capacité de production. C'est alors que la coopérative Oikocredit est entrée en jeu permettant d'attirer d'autres investisseurs.
Le principal objectif d'ici août 2013, est de construire la propre usine pour Manduvira et ainsi permettre une production de 15 000 à 20 000 tonnes de sucre bio équitable. Elle se veut un modèle bio, autosuffisante en énergie et sans rejets nocifs.
"La révolution douce : un changement social, économique et environnemental" mot d'ordre à l'origine de Manduvira est un succès planétaire.
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