Je ne suis pas noir, je suis libre

Île de la Réunion, destination exotique et qui en fait rêver plus d'un. Si l'on revient en 1817, cette si jolie île était alors nommée, île Bourbon. Tout à fait moins charmante époque où des hommes étaient vendus, légués ou loués. Furcy était l'un d'entre eux.



Il faut faire un saut dans le temps, puisque le nom de Frucy ressort en 2005 lors d'une vente à l'hotel Drouot. Le lot d'archives achetées par l'Etat pour quelques centaines d'euros retrace la vie incroyable d'un esclave ~tout aussi incroyable. Celui-ci découvre au décès de sa mère que celle-ci avait été affranchie. Il était donc né libre. Une nouvelle qui changera la vie de Furcy. 
Fuir ? Non, il ne le fera pas. 
Il veut alors attaquer son maître malgré le Code noir qui empêche toute action d'un esclave sur son maître. Selon cette loi, c'est le maître qui doit porter la plainte de son esclave devant le tribunal. 
Quelle chance que la correspondance de cet homme libre, avec le procureur général Gilbert Boucher fut retrouvée loin des terres coloniales.
Ce dernier était un homme de droit. Un droit homme qui estimait que le droit s'appliquait à tous. 
La reconnaissance de ce droit prendra vingt-sept ans. Ce n'est qu'après cette longue attente que par un arrêt la Cour de Cassation fit affranchir Furcy. 
Un long combat pour la liberté mené bien avant un autre homme d'exception admiré de tous et chacun, Mandela.
Mise en scène par Patrick Le Mauff et Hassane Kassi Kouyaté, une pièce de théâtre retraçant l'histoire de Furcy, se joue jusqu'au 15 décembre 2012 à la salle Tarmac, Paris XXe. 

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