Fukushima ce n'est pas terminé

Mémoire du Japon, mars 2011 restera une page noire. Katsunobu Sakurai, maire d'une ville totalement dévastée en sait quelque chose. Depuis il se bat pour que les victimes mais aussi les rescapés ne tombent pas dans l'oubli en dénonçant la lenteur des reconstructions et redoute le retour en force du nucléaire. 



L'archipel se prépare à des élections législatives anticipées et l'avenir du nucléaire est le thème central de la campagne. Maire de Minamisoma, l'une des villes de la préfecture de Fukushima et du Nord-Est nippon le plus affecté par le séisme, le tsunami et la catastrophe nucléaire, il redoute la tournure du débat. 
Volonté publique que l'épisode de Fukushima soit terminé, Katsunobu Sakurai se bat pour que les gouvernants aident les réfugiés. En mars 2011, le tsunami y a fait 640 morts, 7 disparus et a détruit des centaines de maisons. L'évacuation faisant suite à l'accident nucléaire a forcé l'évacuation de milliers de personnes vivant à moins de 20 kilomètres de la centrale. M. Sakurai doit désormais s'occuper de la reconstruction et de 7 000 réfugiés. 
Elu en 2010, cet agriculteur imaginait un autre avenir pour sa ville et celle des ses ancêtres. Depuis la catastrophe il est l'ambassadeur de la ville et n'hésite pas à mouiller le maillot ~il est aussi marathonien. Quelques jours après la terrible catastrophe et alors que Minamisoma ne compte plus que 10 000 âmes, M. Sakurai a diffusé sur YouTube une émouvante vidéo dénonçant le peu d'informations fournies par le gouvernement et la compagnie opératrice de la centrale nucléaire. La vidéo sous-titrée en anglais a eu un retentissement tel que le magazine américain Time a désigné le maire comme l'une des 100 personnalités les plus influentes de la planète. 
Il a ensuite tout fait pour organiser ce qui représente la tradition intemporelle de la ville, un festival équestre attirant plus de 200 000 visiteurs chaque années. Aujourd'hui, il se bat pour que sa région ne soit pas oubliée et dénonce la politique du prochain premier ministre.
Un admirable courage pour le maire d'une ville totalement dévastée par la catastrophe de Fukushima et qui se bat sur tous les fronts pour que sa ville ne tombe pas dans l'oubli. 

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