Le luxe français débarque en Turquie


Le secteur français du luxe cible désormais la Turquie, où la croissance économique offre des gisements de croissance malgré des obstacles tarifaires et une contrefaçon massive.



Après la Chine, le Brésil, l'Inde et la Russie, les maisons du Comité Colbert, qui regroupe 75 entreprises françaises du luxe, ciblent maintenant la Turquie, identifiée comme un nouveau relais de croissance avec les autres pays appelés "Civets" (Colombie, Indonésie, Vietnam, Egypte, Turquie et Afrique du Sud).
La clientèle turque ne représente aujourd'hui que 2% des ventes des maisons du Comité (soit environ 640 millions d'euros sur un chiffre d'affaires combiné de 31 milliards) et sur ce total, 25% des ventes sont réalisées hors du pays. Mais le marché pourrait décupler dans les dix ans qui viennent, porté par un taux de croissance économique compris entre 5% et 8% par an et par le pouvoir d'attraction d'Istanbul, devenue une importante plaque tournante du tourisme régional.
Le développement du luxe français en Turquie reste entravé par des barrières tarifaires, même si ces dernières sont inférieures à celles imposées au Brésil ou en Inde. Les produits de luxe sont soumis à une taxe de 20%, à laquelle s'ajoute une TVA pouvant atteindre -elle aussi- 20%. 
Le Comité Colbert, qui va organiser des manifestations culturelles à Istanbul, sera accompagné de la ministre du Commerce extérieur qui plaidera auprès des autorités pour une meilleure lutte contre la contrefaçon. Plus de 50 maisons du Comité Colbert sont présentes à Istanbul, installées le plus souvent en partenariat avec des distributeurs locaux. Certaines griffes profitent d'une adresse, rue Nisantasi, considérée comme l'avenue Montaigne turque, ou dans le luxueux centre commercial d'Istinye Park. Deux autres projets de "mall" ouvriront bientôt. Si les marques de mode et de maroquinerie comme Louis Vuitton (groupe LVMH ), Dior ou Chanel constituent le gros des ventes des griffes françaises dans le pays, la clientèle turque se révèle aussi friande d'objets d'arts de la table ou de linge de maison. 
Istanbul est devenue une métropole régionale drainant la riche clientèle des pays du Golfe et des pays du Caucase (Arménie, Kazakhstan, Ouzbékistan).

Charitable Mark Zuckerberg


Le créateur de Facebook, et jeune milliardaire Mark Zuckerberg, a annoncé avoir fait don d'actions de sa société pour un montant d'environ 500 millions de dollars à une oeuvre de charité américaine.



"Il y a deux ans nous avons signé avec Priscilla une promesse selon laquelle nous allons donner la majorité de nos revenus à des oeuvres de charité", dit Mark Zuckerberg dans un message posté sur Facebook. A 28 ans, avec une fortune estimée à 17,5 milliards de dollars selon le dernier classement Forbes ,Mark Zuckerberg est l’un des plus jeunes milliardaires de la planète. Avec un don d'actions de sa société pour un montant d'environ 500 millions de dollars, soit près de 380 millions d'euros, à une œuvre de charité américaine, la Silicon Valley Community Foundation, Mark Zuckerberg  effectue pour la deuxième fois un don de grande ampleur pour l’éducation, puisqu’il avait donné 100 millions de dollars pour améliorer les écoles de Newark, dans l’état du New Jersey, en 2010.
Cette nouvelle initiative, bien qu’exceptionnelle, n’est pas surprenante, car le fondateur de Facebook avait rejoint en 2010 le mouvement «The Giving Pledge». Imaginé par Warren Buffet et Bill Gates ,cet appel invite les plus riches familles américaines à donner au minimum la moitié de leur fortune à des œuvres de charité, que ce soit de leur vivant ou après leur mort. Plus de 90 milliardaires ont signé cet appel à l’heure actuelle.
Un phylanthrope de plus, un. 

Un poissonnier très Pop


Repéré par la Warner pour sa façon si particulière d'attirer les chalands à son stand de poissons à Londres, un jeune Pakistanais est entré dans le top 10 des charts anglais.



Mohammed Shahid Nazir est arrivé en Angleterre du Pakistan dans le but de réussir socialement et d’étudier dans une école de commerce. Mais il a très vite été contraint de prendre un job pour subvenir à ses besoins et a accepté de vendre du poisson sur un marché londonien ; il a alors décidé d‘inventer une chanson intitulée One Pound Fish (Poisson à 1£) pour attirer les clients. "Venez Mesdames, venez Mesdames ! Il est très très bon le poisson à une livre, il n’est pas cher le poisson à une livre !" C’est avec ce refrain plus accrocheur qu’il n’y paraît que Mohammed Shahid Nazir attirait les clients au printemps dernier à son étal du marché Queens d'Upton Park, à Londres.
Cette chanson a tellement plu que certains d’entre eux l’ont filmé en train de s’égosiller et ont posté la vidéo sur YouTube ; c’est là qu’un influent de la maison de disque Warner, par l’odeur de marée et des 5 millions de vues alléché, a décidé de faire signer un contrat à l’apprenti chanteur.




En mai, c'est pleine d'enthousiasme que la chanteuse Alesha Dixon chante One Pound Fish, en duo avec un rappeur, sur la chaîne BBC1xtra. En juillet, sur les conseils de ses admirateurs, Shahid participe au télécrochet britannique X Factor. La chanson de Shahid est revisitée à la sauce Dance et Bollywood. Sous les flashs des néons, il apparaît, vêtu d'un costume noir. De belles jeunes femmes en petite tenue dansent derrière lui. Il chante devant la tour de Londres, agitant des poissons, entouré de vieillards et d'enfants qui sautent.
"One Pound Fish" connaîtra-t-il le même succès que "Gangnam Style" ? En attendant, les Pakistanais ne peuvent visionner la vidéo originale sur YouTube.


Le voyage du dimanche : Boston, Massachusetts

Le Massachusetts, Bay State, est un des six états de la côté Nord-Est des États-Unis d'Amérique formant la région appelée "Nouvelle Angleterre".  Boston est la capitale du Massachusetts mais aussi le berceau économique et culturel de la Nouvelle Angleterre.



Son agglomération, peuplée de plus de quatre millions d'habitants, fait de Boston l'une des quinze plus larges villes des États-Unis. Toutefois, rien ne ressemble aux quatorze autres métropoles du pays. Boston est une ville chargée d'histoire puisque c'est dans sa région que tout a commencé.  De l'arrivée des premiers pèlerins à Plymouth, en passant par la Boston Tea Party ou encore la rédaction de la fameuse Déclaration d'Indépendance, la visite de tous les sites historiques de Boston constituant le Freedom Trail, une ligne rouge tracée au sol semblant ne jamais finir, demanderait un mois.
Paradoxalement à son lourd passé, Boston est également surnommée "The walking city". La combinaison de quartiers calmes, d'un centre-ville condensé et de nombreux aménagements dédiés aux promenades fait de Boston une ville où la marche est le mode de transport le plus efficace et surtout le plus agréable.



Afin de définir Boston, il serait correct de dire qu'elle ne ressemble en rien au reste des États-Unis  du point de vue architectural mais aussi concernant la mentalité de ses habitants. Abritant dans son agglomération deux des plus prestigieuses universités du monde - Harvard University et le Massachusetts Institute of Technolgy (MIT) - mais aussi plus de cinquante autres lieux d'études universitaires, la ville de Boston est peuplée d'étudiants et d'universitaires originaires du monde entier. De ce fait, le long d'une balade en ville, il est de coutume d'entendre parler un tas de langues différentes. Beaucoup d'européens réticents face au mode de vie des américains trouvent en Boston un parfait compromis entre la présence de la culture et de l'histoire américaine mais aussi le ressenti de ne pas avoir quitter leur Europe natale. 

Enfin, située à seulement 200 miles de New York City et 300 de Montréal et agrémentée d'un réseau de transport très large, être à Boston permet le temps d'un week-end de s'échapper vers la folie newyorkaise ou vers le Québec pour retrouver un peu de civilisation francophone. 

Ayant demandé à plusieurs bostoniens de décrire leur ville en un seul mot, ceux qui reviennent le plus souvent sont : "lovely"  "home"  "historical". 

Ça plane pour toi


Le prix du rêve, 5.980 euros, n’a pas refroidi les plus passionnés. Moins d’une semaine après l’annonce de l’ouverture au grand public de vols en apesanteur au départ de l’aéroport de Mérignac et du Bourget, la société Avico, croule sous les demandes.





Flotter dans l'air sans contrainte, ne plus sentir le poids de son corps, qui n'a jamais rêvé de connaître ces sensations uniques qu'offre le vol spatial ? Ce privilège, jadis réservé aux astronautes, est à présent accessible à tous ~ayant les moyens. En annonçant la semaine dernière à Paris l'ouverture au public des vols de découverte de l'apesanteur à bord de l'Airbus A300 ZERO-G habituellement utilisé par les agences spatiales pour leurs programmes de recherche, Yannick d'Escatha, Président du CNES, Jean-François Clervoy, Président de Novespace et astronaute de l'ESA, et Gilles Gompertz, directeur général d'Avico, ont rendu ce rêve accessible. 
L’aéroport de Bordeaux-Mérignac a été choisi comme base de départ de ces vols, qui auront lieu au-dessus de l’Atlantique, en raison de la présence depuis plus de quinze ans de la société Novespace, une filiale du Cnes (Centre national d’études spatiales), qui exploite l’Airbus A-300 à bord duquel les vols paraboliques, ou en apesanteur, s’effectueront. C’est la première fois en Europe que ce type de vol est ouvert au grand public. La plupart des demandes d’inscriptions émanent pour le moment de France "mais nous venons d’ouvrir la commercialisation à l’étranger, et nous avons de bons retours du Japon, des Etats-Unis, du Brésil et de Tahiti" poursuit le directeur général. 
Le package comprend quinze "sessions" de vingt secondes en apesanteur, une introduction didactique sur le thème de la microgravité et quelques conseils de connaisseurs pour profiter au mieux de l'expérience. Toute personne majeure, une fois obtenu un certificat d'aptitude  délivré par un médecin agréé pour l'aéronautique, pourra monter à bord.
L'avion, qui a réalisé, à ce jour, pas moins de 11.500 paraboles et 70 heures d'apesanteur cumulées, doit d'ailleurs être renouvelé dans deux ans. Les bénéfices serviront à la recherche et a l'entretien de l'appareil qui "marche très bien, mais sa maintenance devient de plus en plus coûteuse, et il est de plus en plus difficile de trouver des pièces de rechange", explique Jean-François Clervoy.
L'initiative de Novespace est une première en Europe. Les États-Unis et la Russie proposent déjà ce type de vols, mais par le biais de sociétés privées.


sources : 20 minutes du 12 décembre.

La voix de la forêt


C’est le combat de David contre Goliath, mais Raoni, 82 ans, ne désarme pas. Cela fait 23 ans que la figure emblématique des Indiens d’Amazonie parcourt épisodiquement le monde, dénonçant la confiscation des terres pour des projets économiques inadaptés, la déforestation massive.



Le chef indien brésilien Raoni, ardent et célèbre défenseur de la forêt amazonienne, a plaidé mardi au Parlement européen à Strasbourg pour que l'Europe intervienne auprès du gouvernement brésilien pour empêcher un projet de barrage géant hydroélectrique.«J'aimerais vous demander, à vous les Européens, de parler de ce problème avec le gouvernement brésilien, de lui faire passer un message pour qu'il nous respecte en tant que peuple indigène», a déclaré lors d'une conférence de presse au Parlement européen le chef amérindien, qui arborait une coiffe à plumes jaunes et son fameux plateau labial.
«Je suis venu dire aux dirigeants de ce monde que notre peuple a besoin de sa forêt pour vivre. Autour de moi, je vois tous les arbres qu’on abat, or la forêt sert à refroidir la terre et stoppe le vent. J’aimerais qu’on nous écoute», a-t-il expliqué hier.
Raoni, devenu mondialement célèbre à la fin des années 1980 pour son action écologique aux côtés du chanteur Sting, effectue actuellement une tournée en Europe qui l'a mené en France, en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas. 
Aidé par le chanteur Sting, Raoni avait lancé un premier appel contre la déforestation en 1989. Dans les années qui suivent, il rencontre François Mitterrand, Jacques Chirac, le roi Juan Carlos, le prince Charles, Jean-Paul II. C’est de Mitterrand que Raoni garde le meilleur souvenir. «Quand je l’ai vu, j’ai posé mes mains sur sa tête et je lui ai demandé: Mais où sont tes cheveux? Chez les Kayapos, personne n’est chauve», raconte-t-il.
 Dans un Brésil plus qu’émergent, résolu à devenir l’une des grandes puissances du monde, «jamais la pression politique et économique n’a été aussi forte sur les peuples d’Amazonie», souligne Christophe Wiedmer, de l’ONG suisse Société pour les peuples menacés. L’un des plus grands chantiers actuels du monde, le barrage hydroélectrique de Belo Monte, appelé à participer à la modernisation du Brésil, incarne à lui seul ce combat inégal. En 1989, aux côtés de Sting, le chef Raoni avait réussi à faire reculer la Banque mondiale et le FMI qui soutenaient le projet. En 2004, c’est le président Lula, à la tête d’un Brésil en plein essor, qui le ressortait en toute autonomie. Désormais voulu par la nation, le rouleau compresseur du développement économique semble bien plus difficile à arrêter pour les peuples autochtones.
Quelle leçon de lucidité et d'humilité pour les Occidentaux que la venue en Europe de Raoni, cet amérindien Kayapos de 82 ans issu d'un peuple de cueilleurs-chasseurs et qui porte haut la cause de la nature et de l'environnement.

Le Nobel de la paix pour l'Union Européenne


Une Union européenne engluée dans la pire crise de son histoire a formellement reçu ce lundi le prix Nobel de la paix qui lui a été décerné pour son rôle dans la transformation «d'un continent de guerre en continent de paix». L'occasion pour ses représentants de prononcer un hymne à une union "imparfaite", mais indispensable pour éviter le retour des démons du passé.



Une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement européens étaient présents, dont le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, assis côte à côte et affichant démonstrativement leur entente. Membre du trio chargé de recevoir le prix au nom de l'UE, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a longuement évoqué dans son discours les conséquences sociales dramatiques de "la pire crise économique depuis deux générations", du diplômé en quête du premier emploi au travailleur licencié. Le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland, a appelé l'Union européenne à «aller de l'avant» malgré la crise. Ce dernier, connu pour son europhilie dans une Norvège eurosceptique, a ensuite remis la prestigieuse récompense aux représentants des trois principales institutions européennes, les présidents du Conseil, Herman Van Rompuy, de la Commission, José Manuel Barroso, et du Parlement, Martin Schulz. 
Même pour la cérémonie censée les honorer, les Vingt-Sept n'ont pas réussi à accorder leurs violons : une demi-douzaine de dirigeants européens ont décliné l'invitation, pas toujours pour des questions de calendrier. Parmi les absences de marque, le Britannique David Cameron, qui ne compte pas parmi les plus euro-enthousiastes, a laissé sa place au numéro deux du gouvernement, Nick Clegg. Le président tchèque Vaclav Klaus, notoirement eurosceptique, a aussi snobé la cérémonie.
Symboliquement, Thorbjoern Jagland a ponctué son discours de quelques mots prononcés en plusieurs langues, illustration de la diversité européenne.

Le voyage du dimanche : Kotor, Monténégro




Le nom monténégrin ou serbo-croate du Monténégro, Crna Gora, peut se traduire littéralement par « montagne noire », en référence aux forêts sombres qui jonchent ce pays du sud de l'Europe ayant pour capitale, Podgorica (170 000 habitants).



Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (pendant laquelle il avait été séparé de la Serbie et occupé par les Italiens), le royaume a été dissous sous le nouveau régime communiste et la province a été transformée en république socialiste de Monténégro, l'une des républiques fédérées de la république fédérative socialiste de Yougoslavie.
Le Parlement du Monténégro déclare son indépendance le 3 juin 2006. Celle-ci fut reconnue quelques jours plus tard. Le 15 décembre 2008, le Monténégro présente sa candidature à l'Union européenne. L'euro était déjà la monnaie locale de facto avant même son indépendance. Le 17 décembre 2010, le Conseil européen qui réunit les États membres adopte cette proposition et donne au Monténégro le statut officiel de candidat, ce qui signifie que des négociations d'adhésion vont pouvoir être ouvertes. Le Président du Parlement monténégrin Ranko Krivokapic déclare : « Cela constitue une grande récompense, avec une obligation encore plus grande. »
Bordé au Sud par la mer Adriatique, à l'Ouest par la Croatie et la Bosnie-Herzégovine, au Nord par la Serbie, au Nord-Est par le Kosovo et enfin au Sud-Est par l'Albanie, le Monténégro dispose d'un paysage splendide allant des montagnes abruptes du nord du pays jusqu'aux côtes accidentées du sud.

Le pays était une destination touristique prisée dans les années 1980, cependant les guerres de Yougoslavie qui ont touché les pays voisins au cours des années 1990 ont détruit l'image touristique du Monténégro. Cependant, le Monténégro continue d'attirer nombres de touristes à la recherche de lieux reculés et oubliés par le tourisme de masse. L'été la côte de la mer Adriatique attire un nombre croissant de touristes à la recherche de calme et de paysages à couper le souffle.




Située à environ 80 kilomètres de Podgorica, les bouches de Kotor forment une baie composée de plusieurs golfes intérieurs profonds de 40 à 60 m reliés entre eux par de profondes passes et formant ensemble l’un des meilleurs ports naturels d’Europe.
La vieille ville de Kotor, entourée d’une impressionnante muraille de défense, est particulièrement bien préservée et classée sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Depuis quelques années, Kotor a vu croître sensiblement le nombre de touristes (Dubrovnik ne se trouve qu’à une centaine de kilomètres), attirés à la fois par les bouches de Kotor et par la vieille ville elle-même. La ville se trouve adossée à un pic rocheux au fond des bouches de Kotor. Bien que la ville soit d’une superficie réduite, les murs d’enceinte, récemment restaurés, ont une longueur totale de 4,5 kilomètres, pour une hauteur de 15 mètres et jusqu’à 20 mètres de largeur. En effet, ces murailles s’élèvent jusqu’au bastion Saint-Jean, situé à une altitude de 280 mètres au-dessus de la ville et du niveau de la mer.



La ville de Kotor offre un paysage somptueux et une pureté naturelle invraisemblable. Les amateurs de nature et de tradition seront bien lotis. Le parcours des bouches de Kotor prend plusieurs heures par une charmante petite route, qui longe le bord de la mer et permet d’explorer les petits villages. Pour profiter idéalement de cette région, privilégiez un séjour de 3 à 4 jours au moins. Les plus pressés parcourront les 40 km du fjord en deux ou trois heures, en voiture.
Avec ses influences vénitiennes, Perast, petit village situé dans les bouches du Kotor à environ 25 min de Kotor s’avère étant une destination incontournable, puisque c’est à Perast que vous trouverez probablement les plus belles vues des bouches, et bien sûr l’une des attractions les plus réputées : un îlot sur lequel a été bâtie une chapelle, Notre Dame du Rocher.


Destination atypique, les bouches de Kotor sont pleines de ressources et vous laisseront de belles images en tête avant la prochaine destination.

Accord Kyoto II adopté


Abrégeant dans un coup d'éclat des négociations qui s'éternisaient à Doha, la présidence qatarie de la conférence de l'ONU sur la lutte contre le changement climatique a fait adopter samedi 8 décembre un accord dont la pièce maîtresse est la naissance de l'acte II du protocole de Kyoto.



Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995. 
Alors que les négociations traînaient en longueur et avaient déjà plus d'un jour de retard sur le calendrier prévu, M. Attiya, vice-Premier ministre est monté à la tribune et a adopté, en rafales et prenant de surprise les délégations, la série de textes en discussion depuis le 26 novembre par plus de 190 pays. En l'absence d'accord, le Protocole de Kyoto, qui oblige les pays industrialisés signataires à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, aurait expiré le 31 décembre. 
Le protocole de Kyoto, que les Etats-Unis n'ont jamais ratifié, a contraint les 35 pays industrialisés qui y ont adhéré à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5,2% par rapport aux niveau de 1990 sur la période allant de 2008 à 2012. 
Le point le plus important de cet accord est le lancement de la seconde période d'engagement du protocole de Kyoto, qui engage l'Union européenne, l'Australie et une dizaine d'autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre entre janvier 2013 et décembre 2020. Sa portée sera essentiellement symbolique car les pays engagés ne représentent que 15% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, après le désistement du Japon, de la Russie et du Canada. 
Les pourparlers ont été bloqués de longues heures samedi par la question de "l'air chaud", le surplus de quotas d'émissions de gaz à effet de serre hérités de Kyoto 1, soit 13 milliards de tonnes équivalent CO2, détenus principalement par la Russie, l'Ukraine et la Pologne. De nombreux pays, notamment en développement, s'inquiètent de l'utilisation de ces crédits, mettant en avant qu'ils ne permettent de réduire les gaz à effet de serre que sur le papier. Le texte présenté par le Qatar n'annule pas cet "air chaud" mais l'Australie, l'UE, le Japon, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège et la Suisse se sont solennellement engagés à ne pas en acheter pour respecter leurs engagements au sein de Kyoto 2.
Symbole puissant, l'accord de Kyoto a obtenu un prolongement justifié jusqu'en 2020, et continuera de faire pression sur les gros pollueurs. Quand on veut on peut. 

On vous pousse ?

Si certains d'entre vous ne le savent pas, un avion ça consomme énormément de kérosène. Qui dit kérosène dit surtout argent, ou surtout pollution ~selon le point de vue. C'est dans ce sens, qu'Airbus et Boeing ont fait une étude sur les 150 plus grands aéroports mondiaux, et plus précisément, sur le gaspillage de ce kérosène lors des manoeuvres au sol des avions. 



Les avions gaspillent 6,6 milliards d'euros par an en kérosène pour ces manoeuvres de roulage qui durent en moyenne 17 minutes. Cela représente l'équivalent des bénéfices cumulés de toutes les compagnies aériennes », argumente Antoine Maguin, PDG de TLD, l'industriel français qui va fabriquer le Taxibot, un tracteur d'avions semi-robotisé développé par Airbus, Lufthansa, Siemens et l'israélien IAI (Israel Aerospace Industries). Le prototype a été présenté la semaine dernière sur l'aéroport de Châteauroux (Indre), à plusieurs compagnies aériennes. 
Le principal défi relevé en 2006, et l'instauration du gigantesque A380, était réduire la consommation lors du convoyage de l'appareil. Pour l'heure, Airbus et Boeing interdisent aux engins aéroportuaires de conduire les avions jusqu'à la piste. Ils n'interviennent que sur quelques mètres pour les repousser sur le tarmac après l'embarquement et le débarquement des passagers. 
L'autre défi était, l'effet « Jack-Knife » que les routiers redoutent quand les poids lourds se retrouvent en portefeuille. En clair, un freinage mal réparti et tout le poids se reporte sur les roues avant. La cabine se retrouve écrasée par la remorque. 
Les roues du Taxibot sont toutes articulées, pour une maniabilité accrue. Et toutes les roues freinent en même temps, y compris à l'arrière de l'avion. L'effort est donc réparti, l'effet « Jack- Knife » éliminé. A ce jour, le Taxibot qui a séduit la Lufthansa et un loueur, Bankers Capital, a engrangé 54 commandes pour un montant de 101 millions d'euros. British Airways, Air France et 2 compagnies chinoises sont très intéressées. Sa première mise en service, par la Lufthansa, est prévue au printemps 2013.